Tout savoir sur l’absinthe

L’absinthe, qu’est-ce que c’est exactement ?  

L’absinthe est un spiritueux obtenu par distillation de le plante d’Absinthe dans un mélange d’alcool et d’eau. Elle se caractérise par un degré d’alcool très fort, jusqu’à 75%.

L’absinthe blanche est l’absinthe dite « traditionnelle ; elle est incolore et transparente. Ce sont des absinthes généralement plus douces avec un taux d’alcool moins élevés.  

L’absinthe verte est quant à elle issue d’une macération effectuée après distillation de l’absinthe blanche avec des plantes riches en chlorophylle, comme la petite absinthe, l’hysope, la mélisse, l’ortie…  

Petite Histoire de l’absinthe   

Les premières traces d’utilisation de la plante d’absinthe remonte à l’Egypte ancienne (600 av. JC). On la consommait le plus souvent sous forme de tisanes. 

Ses feuilles, aux vertus médicinales, sont utilisées pour composer des élixirs et potions visant à soigner les douleurs d’estomac, la fièvre, les morsures et même la perte de cheveux. 

Le mot « absinthe » vient du grec « apsintos » qui signifie « qu’il est impossible de boire » de part son amertume prononcée. Ce n’est qu’au milieu du 18ème siècle que cette plante est pour la première fois extraite par distillation alcoolique. 

C’est Henriette Henriod qui élabore cet « élixir à base d’absinthe » au Val-de-Travers, dans le canton de Neuchâtel. En 1798, la première distillerie d’absinthe de l’histoire voit le jour dans la ville de Couvet.  

Au fils du temps, l’absinthe se démocratise et rencontre un franc succès ; son prix très accessible permet à aux classes populaires de la consommer en grande quantité. 

On la connait alors sous plusieurs noms : La Fée verte, La Bleue, le Thé de Boveresse, ou lait du Val-de-Traver 

Mythes et Légendes 

• C’est interdit ? Non, c’est faux! Elle l’a été durant de nombreuses années mais elle est à nouveau autorisée en Suisse en 2005.
• Ça rend fou ? Faux : Au 20ème siècle, l’alcoolisme est une dérive très répendue au sein de la population.En effet, la consommation moyenne à cette époque était de 12 verres d’absinthe par jour. Ce n’est donc pas l’absinthe, mais plutôt sa consommation excessive qui rendait les gens fous ! D’ailleurs, l’absinthe est le seul alcool qui a donné son nom a une forme d’alcoolisme, l’absinthisme
• On a retiré la molécule ? Faux ! Les vraies absinthes sont distillées avec des plantes naturelles et sont produites selon le même savoir-faire qu’au 19e siècle. En revanche, le taux de thuyone (principe actif de la plante d’absinthe) est désormais limité à 35mg par litre.
• Il faut flamber un sucre? Faux !
• C’est une invention de discothèque tchèques au début des années 2000 dans le but de séduire la clientèle.Flamber le sucre n’apportera rien à votre absinthe, mise à part un gout de mauvais caramel.

  L’absinthe dévoile des notes complexes, épicées et florales rappelant la senteur des prés alpins. Ses arômes sont équilibrés avec une légère note amère et un goût anis.

• C’est délicieux ? Vrai !Une absinthe réalisée avec des plantes de qualité et un savoir-faire ancestral, c’est délicieux!

Comment se consomme l’absinthe ? 

L’absinthe se consomme principalement comme apéritif et doit être dilué dans l’eau afin de relever la complexité et la finesse de ses arômes. 

Avant la prohibition, sa préparation faisait l’objet d’un rituel très codifié en utilisant des accessoires spécifiques. La méthode traditionnelle pour « troubler » l’absinthe se déroule de la manière suivante.  

L’absinthe est versée dans un verre spécial, au-dessus duquel on place une cuillère percée appelée pelle à absinthe. Sur cette cuillère est déposé un ou deux morceaux de sucre sur lequel l’eau est versée goutte à goutte.Une fois le morceau de sucre désagrégé, on accélère le débit jusqu’à dilution complète. Cette étape va permettre de l’oxygéner et de développer ses arômes de manière optimale.  

Il existe également des fontaines à absinthe permettant de reproduire cette dilution en deux temps. Cette fontaine a pour avantage de rendre le processus plus simple à réaliser et de pouvoir servir un grand nombre de verre à la fois.